3D
A l’ère des nouvelles technologies, le numérique s’impose comme un outil indispensable dans le domaine de l’archéologie et du patrimoine. La 3D, en particulier, est un élément essentiel, tant comme un moyen de représentation qu’un support d’étude.
Le terme « 3D », ou trois dimensions, désigne un objet représenté selon les trois axes (X, Y et Z). L’objet est construit à partir d’images numériques (ou de synthèse) : ces dernières permettent de visualiser les profondeurs, les volumes ou les perspectives.
La 3D, en tant que conception géométrique, n’est pas une notion nouvelle puisque tous les êtres humains sont capables d’imaginer et de voir un objet en volume (mis à part ceux atteints d'amblyopie). L’évolution repose sur les méthodes d’enregistrement et de restitution, ces dernières étant étroitement liées au perfectionnement de l’informatique. Ainsi, il serait inexacte de considérer la 3D comme une entité fixe et unique : c’est une chaîne opératoire reposant sur la mesure et l’exploitation de points tridimensionnels.
Notons qu'un modèle 3D d'une structure ou d'un artefact archéologique n'est pas une fin en soit. Ce dernier doit être utile dans un but de recherche, de préservation et/ou de communication. Les finalités d’application de la 3D sont ainsi variées :
- conservation et archivage des données : obtenir une copie numérique d’un objet fragile ou d’un édifice menacé
- accès à distance aux collections
- manipulation et visualisation des objets
- analyse virtuelle
- démocratisation culturelle : la 3D comme outil culturel pour un large public
- communication : communiquer des informations sur un objet ou un édifice archéologique à la communauté scientifique ou au public
Image générée par l'Intelligence Artificielle (Bing Image Creator) à partir du prompt "3D modeling archaeology" et représentant des archéologues en train de travailler sur une modélisation en 3D. En aucun cas cette modélisation ne représente un site archéologique existant, l'IA s'inspirant de plusieurs sites à la fois.
Au même titre que les photographies, les dessins archéologiques, les fiches d'US, etc. les modèles 3D doivent être archivés. Le stockage est nécessaire afin de retracer toute la démarche de production jusqu’à l’obtention du modèle. Il est toutefois important de souligner que malgré le fait que certaines données de fouille sont aujourd'hui enregistrées en 3D (tels que les relevés de certains sites), les données 3D ne sont pas encore considérées comme des archives de fouille à proprement parler.
Publications sur l'utilisation de la 3D en archéologie et dans le patrimoine
Un grand nombre de publications existent sur l'utilisation de la 3D en archéologie et dans le patrimoine, qu'elles concernent des études ou des projets s'appuyant sur la numérisation ou la modélisation 3D. En voici quelques-unes en accès libre :
- 3D Research Challenges in Cultural Heritage III - Complexity and Quality in Digitisation (Marinos Ioannides et Petros Patias, 2023)
- Transdisciplinary Multispectral Modeling and Cooperation for the Preservation of Cultural Heritage (Antonia Moropoulou et al., 2023)
- Handbook of Digital 3D Reconstruction of Historical Architecture (Sander Münster et al., 2024)
- Study on quality in 3D digitisation of tangible cultural heritage : mapping parameters, formats, standards, benchmarks, methodologies, and guidelines (Cyprus University of Technology, 2020)