SIG

Mis à jour le 25 mars 2024 à 16:51

Avant les années 1960, la cartographie informatique n’existait pas. Les données étaient alors traitées par superposition de cartes dans le but de mettre en évidence des liens ou des absences de relations entre les données de ces cartes.

Ainsi, le SIG (ou Système d'Information Géographique) s’inscrit dans la continuité de la cartographie. Il se définit comme un système d'information capable d’organiser et de présenter des données spatialement référencées.

Etroitement liée aux sciences géographiques, l’application du SIG a permis de mener des recherches et de comprendre l’exploitation des ressources d’un territoire. Il faut attendre les années 1990 pour employer le SIG dans le domaine archéologique, la discipline évoluant avec les progrès en télédétection.

Les utilités du SIG sont multiples :

  • présenter et géoréférencer des données de terrain
  • exercer des simulations (comme la rugosité spatiale)
  • réaliser des cartes archéologiques constituant des inventaires aux données spatialisées
  • montrer l’évolution chronologique à l’échelle d’un territoire ou d’un site
  • superposer des couches d’informations

Le Système d’Information Géographique s’applique donc à de nombreux domaines d’utilisation comme l’aménagement urbain, la gestion durable, la géomatique, la topographie, l’occupation des sols, etc. Les SIG sont aujourd'hui essentiels en archéologie. A l'aide de logiciels dédiés, l'archéologue peut ainsi traiter et analyser des données spatiales à différentes échelles.

L'Histoire de la cartographie

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Les premières cartes géographiques remontent à près de 2500 av. J.C, comme la tablette d'argile de Ga-Sur, en Mésopotamie. On peut déjà y distinguer des représentations schématiques de montagnes, de rivières et d'habitations.

Dès l'Antiquité, la géographie est la "représentation par le dessin de la partie connue de la terre dans sa totalité" (Ptolémée, I, 1). Néanmoins, jusqu'au Ve siècle av. J.-C., la terre habitée, appelée "oekoumène" chez les Grecs, est conçue comme un disque plat entouré d'un océan circulaire. Ce sont les campagnes d'Alexandre le Grand et l'intervention d'Aristote qui contribuent à mettre en évidence la sphéricité de la Terre.

Au fil des siècles, les limites géographiques se précisent : la carte devient un véritable support imagé des données géographiques et descriptives.

Au IIe siècle ap. J.-C., Claude Ptolémée (astronome et géographe grec) publie le Manuel de géographie. Malgré des erreurs, l'ouvrage constitue une référence jusqu'au XVIe siècle.

De nos jours, de nombreux atlas et cartes ont été numérisés et sont accessibles sur internet.

En savoir plus sur l'Histoire de la cartographie sur le site de l'IGN
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Les années 1960 marquent l'émergence du SIG. Le système permet alors de stocker des bases de données sur un ordinateur central et d'enregistrer des coordonnées. La première version du SIG est le Système d'Information Géographique Canadien (SIGC), mis en place par le géographe britannique R. Tomlinson.

En 1970, les premiers logiciels SIG sont commercialisés. L'usage de l'information géographique se généralise : cartes topographiques avec un SIG, création d'outils embarqués, etc. Les logiciels libres font également leur apparition.

Aujourd'hui, le SIG est un outil informatique indispensable dans le stockage, le traitement et la valorisation des données cartographiques.

En savoir plus sur l'Histoire des SIG sur le site GISmartware

SCR - Système de Coordonnées de Référence

L'on ne peut travailler sur un SIG sans définir un SCR. Afin de comprendre l’utilité d’un SCR, il faut déjà savoir ce qu’est un GNSS. GNSS correspond à la Géolocalisation et Navigation par un Système de Satellites. Cette géolocalisation fonctionne à trois niveaux :

  • le segment spatial : l’ensemble des satellites captant les signaux
  • le segment de contrôle : les stations au sol
  • le segment de réception : l’instrument récepteur

Le GNSS se base sur un réseau géodésique pour calculer la position des récepteurs : le réseau est établi à partir de la forme géoïde de la Terre.

N. B. : le réseau géodésique français est un système par ellipsoïde local nommé RGF 93.

 

Ainsi, un GNSS et un logiciel de SIG se basent sur un système de référence. Ils ont besoin d’utiliser le même Système de Coordonnées de Référence (SCR). Ce système de coordonnées est choisi selon l’endroit où l’on est, qui détermine le type de réseau géodésique, et selon le système de coordonnées le plus adapté à ce lieu.

Le SCR doit donc prendre en compte deux données :

 - le système géodésique local ou global
 - le type de coordonnées : elles sont enregistrées par l'appareil

N. B. : en France, on utilise le Lambert 93 (EPSG 2154) par convention.

Geodata

Les geodata ou données géographiques (ou géospatiales) sont des données et informations associées à un emplacement sur Terre. Ces dernières sont de différentes natures : vectoriel, raster, fichier Web, base de données géographiques, etc.

Obtenues par un appareil de mesure, un satellite ou encore un GPS, ces données sont stockées et utilisables dans les logiciels de SIG. Les logiciels peuvent fournir des données en ligne dans la section « ajout de données ». Cependant, ce n’est pas l’unique source, il est possible d'en télécharger sur internet.

Voici quelques ressources pour obtenir des geodata :

  • Apur

    Apur propose des cartes téléchargeables, de géo apps (cartes interactives ou datavisualisation) ou de jeux de données.

  • Géoservices de l'IGN

    L’IGN propose des données publiques en accès libre et gratuit.

  • Paris Data

    La ville de Paris met à disposition des données archéologiques téléchargeables.

 

Pour en savoir plus sur les geodata, accédez au site Heavy.ai.